Le mandat de trop

Publié le par Groupe UCC

Dans l’entourage du Maire on n’a cessé de nous le répéter : la tribune de l’opposition devra être livrée plus tôt car le numéro de mai de Ma Ville portera sur le bilan de mi-mandat et devra « donc » être publié avec deux semaines d’avance. Le lien de cause à effet ? A priori, aucun… Les Cergyssois ne sont pas à deux semaines près pour lire dans ce magazine les innombrables exploits du Maire. Cette précipitation tient donc probablement à ce qu’il ne souhaite pas que les frais de publication du journal s’imputent dans ses comptes de campagne, à presque un an des élections législatives. Nous n’avons de choix que de nous plier aux exigences du maire, et vous proposons dans ces colonnes le bilan de ses 15 années de mandat

 

Depuis 2007, le produit des impôts a augmenté de 20 % à Cergy

Mais cela évidemment Dominique Lefebvre l’a soigneusement caché pendant la campagne : aucun de ses tracts ne laissait alors entendre que les impôts augmenteraient (+10% en 2009). Le Maire nous avait caché que les finances de la ville s’étaient dégradées à cause de sa gestion dispendieuse. Moins de pouvoir d’achat pour les Cergyssois en période de crise, mais plus d’indemnités pour les élus de la majorité : chaque année une enveloppe de 450 000€ permet de distribuer aux élus PS de la ville des indemnités mensuelles allant de 400 à 2 000€. A cause de la crise nous avons demandé à plusieurs reprises de diviser par deux l’enveloppe d’indemnités des élus, de revenir aux niveaux d’imposition de 2008, de diminuer les dépenses de fonctionnement (50 000€ de frais de déplacement pour le Maire et ses adjoints en 2011) : mais Dominique Lefebvre aime conserver ses acquis !

 

Depuis 2008, le Maire virtuel multiplie la propagande politique

Comme nous le disions dans notre dernière tribune, le Maire de Cergy a choisi de ne plus se présenter devant les Cergyssois que virtuellement. Désormais, « chatter avec Dominique Lefebvre » est devenu le seul moyen de lui parler. Les affaires de la ville seraient-elles si peu intéressantes à ses yeux ? Elles ne le seront plus aux yeux des habitants de Menucourt ou Jouy le Moutier qui eux aussi reçoivent ce journal (le Maire sera candidat également sur ces communes). Notons par ailleurs que les vœux de quartier républicains ont été remplacés par un porte à porte où les partisans du Maire laissaient des tracts du Parti Socialiste dans les boîtes aux lettres.

 

Les  affaires de la ville prennent donc une tournure préoccupante depuis 2008

-Dominique Lefebvre a imposé aux parents des écoles du Point du Jour et du Nautilus  un changement de carte scolaire pendant l’été 2008. La décision fut si précipitée et les conséquences si dramatiques que quelques mois plus tard la carte scolaire de l’école du Nautilus était à nouveau modifiée ;

-Dominique Lefebvre a considéré que les parents de l’école des Chênes étaient irresponsables : de façon unilatérale, sans qu’aucun parent n’en ait été averti, il a fait fermer l’école en 2009 et a justifié l’opacité de sa méthode par sa volonté de ne pas voir les parents déserter l’école s’il l’avait annoncé avant…

-Dominique Lefebvre a laissé les habitants du quartier de la Bastide à Saint Christophe sans chauffage pendant plusieurs jours, au moment le plus pénible de l’hiver. Pourtant la communauté d’agglomération qu’il préside était alertée depuis longtemps de la nécessaire rénovation du réseau de chauffage urbain ;

-L’offre culturelle de la ville n’a aucune cohérence : faute de subventions de l’agglomération et du soutien de la ville, le festival Furia a été chassé, tandis que le « 100 contest » (dont nous disions depuis le début qu’il était trop cher -1M€- et mal dimensionné) a été abandonné : que d’années et d’argent gaspillés !

-Les tarifs des cantines scolaires, les coûts des différents services municipaux eux ne cessent d’augmenter…

 

Un immobilisme insultant quant à la Ligne A du RER.

Il aura fallu attendre deux semaines inouïes de multiplication d’incidents et de retards en novembre, nos interventions nombreuses et déterminées pour que Dominique Lefebvre écrive au président de la SNCF. Une lettre en 15 ans ça reste encore peu. Pourtant, le président de la région et du STIF, Jean Paul Huchon, est un ami de Dominique Lefebvre : ils préfèrent probablement discuter  des élections législatives de 2012 quand ils se croisent car jamais la ligne A n’aura été aussi négligée que maintenant.

Publié dans Tribunes

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